Au niveau national, les femmes pêcheurs des côtes, des mers, des rivières, des zones humides et d’autres écosystèmes ne sont souvent pas reconnues, valorisées ou encouragées de manière à renforcer leur contribution à la conservation et à la restauration de la biodiversité. Elles n’ont pas accès à la participation à l’élaboration des politiques, en particulier à l’agenda national. Bien qu’elles aient contribué de manière significative à l’élaboration de plans de gestion durable qui intègrent leurs connaissances traditionnelles, la mise en œuvre de ces plans laisse souvent à désirer, comme on l’a vu dans le cas des femmes cueilleuses de mollusques de Chomes. En outre, le programme de développement national du Costa Rica est axé sur la croissance bleue (économie bleue), qui menace la souveraineté alimentaire, la culture et les moyens de subsistance durables des femmes tributaires des mangroves en encourageant le développement de l’aquaculture à grande échelle.
Il est urgent d’encourager les efforts de restauration et d’améliorer les conditions de travail des femmes dans le cadre de l’utilisation durable des ressources biologiques.
Ce projet vise à revitaliser les efforts déployés par CoopeMolusChomes R.L. au cours des 15 dernières années pour conserver et restaurer l’écosystème de la mangrove et améliorer le bien-être des femmes et des jeunes filles dans les communautés côtières et marines. Nombre de ces initiatives s’inscrivent dans le cadre d’un plan de gestion élaboré sur la base des connaissances traditionnelles des femmes ramasseuses de mollusques. Les processus de restauration proposés comprennent la définition de zones interdites à la pêche pour les mollusques juvéniles, l’établissement de tailles commerciales adéquates pour les mollusques et la protection des mangroves contre la pollution et les pratiques non durables des étrangers.
Au niveau national, ce projet renforcera l’équité entre les sexes dans le réseau des aires marines de pêche responsable et des territoires marins de vie, en introduisant de nouvelles pratiques et en créant de nouvelles opportunités d’apprentissage et de collaboration. En outre, cette étude de cas du Costa Rica peut être présentée au niveau international, démontrant le rôle crucial des femmes dans la conservation et la restauration de la biodiversité et servant de modèle adaptable à d’autres contextes.