Les femmes de Londji 1, dans le 2e arrondissement de Kribi, département de l’Océan, région du Sud, se consacrent depuis plusieurs années à la conservation et à la restauration de la mangrove. Soutenues par des ONG telles que Cameroon Ecology, Organisation pour l’Environnement et le Développement Durable (OPED) et REFACOF, elles ont adopté des foyers améliorés pour réduire leur dépendance au bois de mangrove. De nombreuses femmes fumeuses de poisson utilisent désormais ces fourneaux et sont satisfaites des résultats.
En outre, pour lutter contre la pollution marine, la communauté de Londji 1 construit et monnaye des toilettes sèches écologiques appelées « toilettes ECOSAN » (toilettes éco-sanitaires). Les femmes qui pratiquent principalement la pêche reconnaissent que leurs moyens de subsistance dépendent de la santé des mangroves. La vulnérabilité environnementale croissante, exacerbée par le changement climatique, les motive à restaurer les mangroves qui assurent la subsistance de leur communauté.
Au cours des 5 à 10 dernières années, les femmes de Londji 1 ont réussi à régénérer au moins 10 hectares de mangroves, en plantant plus de 1 000 000 de plants de mangroves le long de la côte camerounaise. Ces efforts ont débuté en 2011 grâce à un financement du ministère de l’Environnement. Depuis 2012, Cameroon Ecology soutient le village de Londji, d’abord en fournissant des équipements écologiques, puis en s’impliquant directement dans la restauration de la mangrove. Ils ont mené des campagnes d’information et de sensibilisation, cartographié les organisations communautaires de Kribi, sélectionné les communautés bénéficiaires et mené des activités sur le terrain.
Ce projet vise à poursuivre les efforts de reboisement de la mangrove des femmes de Londji 1 tout en cartographiant et en documentant les initiatives déjà mises en œuvre dans les écosystèmes de mangrove du Cameroun.