TEXTE DE ROSE PÉLAGIE MASSO ET BINDJENDJ BENGA BLONDINE, REFACOF, CAMEROUN
Du 20 au 24 Octobre 2023, s’est tenue à Kamatira (West Pokot) au Kenya, une visite d’échanges auprès des collègues du PACEP. Cette visite d’échange effectuée par deux membres de l’équipe de REFACOF et deux membres de W4B, s’inscrit dans le cadre du partenariat avec Women for Biodiversity (W4B), plus précisément dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé « Building resilience and weaving gender-responsive approaches to biodiversity governance in the Cameroonian coast of the Ocean Division project (GBG-Cam) » pour ce qui est du REFACOF. La phase pilote de cette initiative est réalisée dans quatre pays donc deux en Afrique à savoir le Cameroun et le Kenya. Tout comme le REFACOF, PACEP est donc l’un des sites Pilotes dudit projet.L’impression de l’équipe de REFACOF (composée de Rose Pélagie MASSO et de Blondine BENGA) par rapport à cette visite d’échanges s’articule autour des points suivants : (1) le voyage, l’arrivée et le séjour à Kamatira, (2) la visite des groupes et le partage d’expérience et enfin (3) la rencontre avec les sages ou personnes âgées (Elders en anglais).
Le voyage et le séjour à Kamatira
Après l’arrivée à l’aéroport de Eldoret, la suite du trajet jusqu’à Kamatira s’est faite en voiture, ce qui a permis à l’équipe de REFACOF d’admirer la splendeur du paysage forestier kenyan et d’innombrables falaises et de très hautes montagnes. Après trois heures de voyage par route, nous avons été marquées par l’accueil chaleureux qui nous a été réservé à notre arrivée par l’équipe de PACEP …. Et très touchées par l’hospitalité de la Présidente du PACEP et son entourage.
La visite d’échange
Parlant de la visite d’échanges proprement dite, nous avons eu l’opportunité de visiter quatre groupes de femmes qui s’activent dans la restauration des paysages avec l’accompagnement du PACEP grâce à l’appui financier de W4B. Il s’agit des groupes ci-après : Upper Kamatira, Lower Kamatira, le groupe Adoket et le groupe Ara Maasai. Il ressort que tous ces groupes mènent les activités de reboisement. Nous avons visité tour à tour les différentes pépinières mises en place par les groupes ainsi que l’une des parcelles en cours de reboisement et nous avons d’ailleurs nous aussi participer à une séance de planting. Ces différentes séquences étaient enrichies par le partage et des échanges en toute convivialité. Nous avons noté la richesse et la diversité du paysage forestier de Kamatira allant de la fourniture des services écosystémique, aux valeurs médicinales en passant par les espèces à valeur économiques indéniables. Nous avons remarqué que les peuples autochtones de la localité de Kamatira sont attachés à leur culture et aux valeurs ancestrales. Ceci a d’ailleurs été confirmé lors de la visite de la grotte « Room TANO » où nous avons appris par exemple que ne peuvent y accéder prioritairement que les femmes ayant pour premier-né un enfant de sexe féminin. Il faut aussi noter que le chemin qui conduit à cette grotte est une épreuve physique jongée d‘obstacles pas à la portée de tous mais fort heureusement nous y sommes parvenues! Nous avons également eu l’occasion d’assister à la construction d’un foyer amélioré différent des modèles que nous avons au Cameroun car celui-ci a un triple usage, en plus du foyer, il comporte un petit fumoir et un compartiment réservé à l’élevage des poulets.
La rencontre avec les sages ou personnes âgées (Elders en anglais)
Cette rencontre a été la dernière articulation de notre visite d’échanges à Kamatira et pas la moindre. L’occasion nous a été donnée de réaffirmer l’attachement du peuple de Kamatira à sa culture et aux valeurs ancestrales. Nous avons beaucoup appris sur l’utilisation de plusieurs espèces de plantes indigènes aux propriétés médicinales diverses : traitement du cancer, du mal d’estomac, morsure de serpent, sans oublier celles qui chassent les mauvais esprits et celles qui renforcent l’immunité, etc. Aussi, nous avons été émerveillées de voir des hommes et des femmes de plus de 65 ans qui dansent et sautent avec une énergie inimaginable.
Cette rencontre a aussi été l’occasion d’écouter les jeunes mais aussi et surtout une opportunité pour ces derniers d’échanger directement avec les « Elders » question d’apprendre davantage leur culture et les connaissances ancestrales afin de mieux les perpétrer.
Enfin le REFACOF a aussi partagé son expérience et a fait une présentation sur le site pilote de Londji, pour permettre à l’équipe de PACEP et aux populations de Kamatira d’avoir une idée de ce qui se fait au Cameroun en termes de restauration dans le cadre de l’initiative W4B. REFACOF a également partagé son expérience sur la cartographie avec le PACEP. Pour conclure, un exercice de cartographie participative a été réalisé par les participant-e-s.
Plus d’informations sur les efforts de restauration de Women4Biodiversity au Cameroun et au Kenya.
à propos des auteurs
Mme ROSE PÉLAGIE MASSO est une experte en Gestion de la Politique Economique et travaille depuis 18 ans dans le Développement Durable.
Titulaire du DESS en Gestion de la Politique Economique de l’Université de Yaoundé II (Cameroun) & l’Université de Liège (Belgique) dans le cadre du Programme de formation en Gestion de la Politique Economique (GPE) Cameroun en 2003, Rose a rejoint Cameroun Ecologie en 2004 et est membre fondateur du Réseau des Femmes Africaines pour la gestion Communautaire des Forêts (REFACOF) créé en 2009. Rose Pélagie est aujourd’hui Coordonnatrice Nationale Adjointe de Cameroun Ecologie (une ONG Locale camerounaise) et Coordonnatrice Régionale en charge de la Coopération et de la Planification du REFACOF. Elle coordonne la mise œuvre et le suivi des programmes et projets de REFACOF dans ses différents pays membres. Rose Pélagie coordonne également le suivi de la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) au Cameroun à travers l’initiative Women2030. Elle a également coordonné l’évaluation de l’état de mise en œuvre des ODD au Cameroun réalisé par le REFACOF en 2019 et en 2022 ainsi que l’élaboration d’un rapport parallèle sur l’état de mise en œuvre des ODD au Cameroun. Les « Key findings » de cette évaluation ont été partagés au cours du HLPF en juillet 2019 et en juillet 2022 à New York. Dans le cadre du partenariat avec W4B, Rose coordonne le projet intitulé « Building resilience and weaving gender-responsive approaches to biodiversity governance in the Cameroonian coast of the Ocean Division project (GBG-Cam) » mis en œuvre par le REFACOF avec l’appui financier de W4B.
Mlle BINDJENDJ BENGA BLONDINE est Sociologue et Ingénieur en Sciences Sociales pour le Développement, diplômée respectivement à l’Université de Douala et à l’Institut Supérieur de Sahel (ISS) à Maroua au Cameroun, elle est spécialiste sur les questions de décentralisation et des Enquêtes Sociaux Economiques (ESE). Après l’obtention de sa Licence en Sociologie politique en 2011, elle a été recrutée par l’ONG Cameroun Ecologie (Cam-Eco) en 2012 entant qu’Animatrice en Foresterie communautaire et chargée de l’information et de l’éducation des communautés en matière de lutte contre les changements climatiques. Blondine assiste la Responsable du Programme « Appui aux Collectivités Territoriales Décentralisées » pour l’accompagnement des Maires et Conseillers municipaux dans l’élaboration et la mise en œuvre des Plans Communaux de Développement (PCD). En janvier 2017, Blondine a été promue Directrice de Communication, cumulativement avec ses fonctions d’Animatrice des projets. Ses dix années de carrière dans le social plus précisément à Cameroun Ecologie, lui ont value la responsabilité de gérer le projet intitulé : « Renforcer la résilience et développer les approches sensibles au genre pour la gouvernance de la biodiversité le long de la côte camerounaise » mis en œuvre par le Réseau des Femmes Africaines pour la gestion Communautaire des Forêts (REFACOF). Dans le cadre de cette initiative, Blondine encadre la Communauté de Londji dans le reboisement des espaces dégradés de mangrove. Elle est également Animatrice du Projet Intitulé : « Gestion Intégrée du paysage forestier du Cameroun dans le Bassin du Congo » plus précisément dans le paysage forestier Campo- Ma’an. Blondine est également le Point Focal des Activités Génératrices de Revenus (AGR) dans le cadre du projet intitulé : «Cameroon Mangrove Ecosystem Restoration and Resilience», (CAMERR).
Congratulation,
Keep the fire 👍👍🇨🇲
Let’s preserve africa
Congratulations !!
Nos encouragements aux valeureuses Lionnes que vous êtes. Nous pensons que vous devez communiquer d’avantage pour vous faire suffisamment connaître et peut-être de cette façon vous gagnerez beaucoup plus de membres?